Le commerce et la diffusion de l’huile de Bétique dans les provinces des Gaules et des Germanies (Ier-IIIe s. ap. J.-C.) à travers les timbres amphoriques (Détails et inscription : cliquez-ici)
Communications utilisateursHistoire / Archéologie / Histoire de l'art
12/10/2020| 11h00 - 11h30 | [Live] SIG 2020
Informations
L’huile d’olive, produit alimentaire de première nécessité, a été consommé dans tout l’Empire et particulièrement par les habitants de l’Urbs et les soldats stationnés sur le limes. Dans les provinces impropres à la culture de l’olivier, l’huile d’olive devait être importée. L’huile produite en Bétique a monopolisé le marché de la partie occidentale de l’Empire dès le Ier s. ap. J.-C., en raison de sa qualité et des conditions optimales d’exportation que lui offraient les cours d’eau navigables du Bassin du Guadalquivir.En dépit de l’ampleur de ce phénomène économique, les textes antiques n’y font que peu allusion. Ce sont les innombrables restes des amphores Dressel 20 (Dr. 20) qui permettent de comprendre toute la mesure des volumes d’huile qui ont été commercialisés pendant plus de trois siècles. Par ailleurs, cette amphore est souvent précisément datée grâce aux timbres et aux tituli picti qu’elle porte. Par conséquent, elle est un excellent marqueur pour retracer l’évolution spatiale et chronologique de la diffusion de l’huile de Bétique.En effet, les timbres ont très tôt attiré l’attention des chercheurs, ce dont témoignent les très riches corpus d’estampilles régionaux et micro-régionaux. Cependant, la dispersion des catalogues réalisés à petite et moyenne échelle faisait jusqu’à présent barrage à une étude d’ensemble. Dans le cadre d’un travail de thèse, soutenu en décembre 2019, le regroupement de tous ces timbres datés entre le Ier et le IIIe s. ap. J.-C. au sein d’un seul catalogue normalisé et interactif était l’objectif principal pour ensuite effectuer une analyse à grande échelle de la diffusion de l’huile de Bétique vers les Gaules et les Germanies. À l’issue de cette longue étape préliminaire à l’analyse, un total de 6360 estampilles sur Dr. 20 a pu être répertorié dans une base de données Access. Ces données ont été par la suite spatialisées et peuvent être consultées avec une WebApp réalisée avec le WebAppBuilder. De plus, des cartes de répartition se basant sur des critères descriptifs des timbres (datation, provenance etc.) sont réalisables automatiquement. Ces cartes ont permis d’étudier la répartition spatiale des timbres entre le Ier et le IIIe s. ap. J.-C. et de mettre en lumière des phases d’augmentation et de régression de la diffusion des amphores estampillées provenant de divers ateliers de production. Cette thèse a été dirigée par Stéphane Mauné (D.R. CNRS, UMR5140 ASM Montpellier) et co- dirigée par Ulrike Ehmig (Professeur à l’Université de Fribourg-en-Brisgau) et s’intégrait au programme scientifique franco-espagnol OLEASTRO (https://www.casadevelazquez.org/recherche-scientifique/fouilles-archeologiques/oleastro/presentation/objectifs/). L'ensemble des données de la thèse a été rassemblé dans une geodatabase fichiers rendue accessible sur la plateforme ArcGIS Online sous la forme d'une application développée avec le WebAppBuilder d'ESRI, réalisée avec Hervé Bohbot, ingénieur de recherche CNRS. Cette application réalisée sans programmation et relativement rapidement, par intégration et paramétrage de quelques-uns des nombreux widgets proposés, permet d'avoir un outil d'exploration et d'analyse des données efficace, encore assez peu utilisé par la communauté des archéologues.
Choisir un mode de paiement
👋 Chère participante, cher participant,
Ne ratez aucune information utile et importante, avant et pendant la conférence, en acceptant ici de recevoir des notifications.
A bientôt,
L’équipe d’organisation de [ Live ] SIG 2020
Ce site utilise des cookies pour optimiser le fonctionnement de la plateforme et, mesurer et cibler nos campagnes publicitaires.